Jean URROZ

56 ans, marié, 3 enfants,

domicilié à Manot, retraité,

membre du Bureau national du Partit Occitan.

Madame, Mademoiselle, Monsieur,

Pour cette campagne aux élections cantonales, j'ai parcouru l'ensemble du canton (bourgs et villages) en porte-à-porte.

J'ai pu rencontrer beaucoup d'entre vous et constater l'état de délabrement, l'inquiétude et le découragement règnant en de nombreux endroits du canton.

Depuis des années, le Confolentais s'enfonce dans la crise :

• agriculture en difficulté (PAC) et manque d'installation de jeunes,
• disparition de l'artisanat, des petites entreprises et du petit commerce remplacés par la grande distribution,
• suppression des services publics,
• menaces sur l'emploi dans les grandes entreprises ou les services (hôpital),
• extension de la pauvreté et de l'isolement,
• politique du tout transport routier qui fait du Confolentais un corridor européen à poids lourds,
• absence de protection face aux Européens à haut pouvoir d'achat et à la spéculation immobilère,
• destruction de la langue et de la culture occitanes, bases de notre identité en Charente Limousine,

La «majorité départementale» de droite (dont se réclame le sortant) a accentué nos difficultés :

• projets ruineux et aléatoires (MAGELIS, NAUTILIS...) centrés sur Angoulême qui provoquent une augmentation record des impôts départementaux (2003 : +14%),
• encouragement à l'agriculture «insoutenable»  qui prépare sa propre destruction (gaspillage de l'eau, destruction de l'environnement). L'élevage est oublié.
• absence systématique du Confolentais dans les projets du département (voir le journal du conseil général),
• projets d'installation de décharges privées ou publiques nous identifiant comme ''paradis des décharges'',
• ignorance systématique de la culture occitane : on préfère financer ''Maria Casarès''... et bientôt le bilinguisme ''français /anglais''... (au bénéfice de qui ?).
• choix du tourisme comme solution magique aux problèmes ruraux qui aboutit à mettre en vente le pays et à empêcher les jeunes d'y vivre.

A ce jeu, le Confolentais et ses habitants sont perdants d'avance : un ''scénario de l'inacceptable'' s'annonce. Je suis d'autant plus surpris de la satisfaction qu'affiche le conseiller général sortant. Nous ne pouvons pas continuer dans cette voie.

Si vous me faites confiance, je ferai entendre la différence du Confolentais au niveau départemental.

Je soutiendrai une nouvelle majorité de gauche mais sans donner un chèque en blanc. Je ne sacrifierai pas nos intérêts à une ''discipline de groupe'' : les choix et les réalisations de la majorité de gauche devront permettre une véritable amélioration de la situation dans le Confolentais.

Le Confolentais doit cesser d'être le parent pauvre auquel on promet beaucoup avant les élections mais qui passe ensuite à la trappe pendant 6 ans.

Localement, je tiendrai des permanences régulières dans chaque commune pour vous rencontrer et vous aider et je mettrai sur pied une concertation avec toutes les municipalités. Au niveau de la Communauté de Communes et du Pays de Charente Limousine, j'agirai sur les mêmes orientations qu'au niveau départemental.

Dans le cadre des compétences du conseil général, je défendrai :

• Une remise à plat des choix départementaux visant à une répartition équitable des investissements sur tout le département et une gestion économe des deniers publics.
• Une politique du logement (aide à l'achat et la rénovation de certains villages par les collectivités) permettant aux jeunes de ne pas subir les effets de la spéculation foncière et immobilière et de préserver le patrimoine bâti.
• Une politique de solidarité pour aider au maintien à domicile des personnes agées qui le désirent et un aménagement des bourgs adapté à cette population de plus en plus nombreuse (accessibilité des lieux publics, transports adaptés, ...).
• Un encouragement à l'agriculture durable et à l'installation des jeunes.
• Une aide à l'installation et au maintien des petites entreprises et artisans permettant des créations d'emplois.
• Un changement radical de politique des déchets industriels et ménagers : Non aux décharges et aux incinérateurs. Oui à une politique ''zéro déchet'' possible si on veut bien s'y atteler : le pays de Charente Limousine peut devenir zone pilote et créer des emplois.
• Une politique culturelle nouvelle en faveur de la langue et de la culture occitanes mettant fin à l'exclusion culturelle et permettant l'intégration des nouveaux habitants. Mise en place d'une politique linguistique au conseil général : action pour l'occitan (et le saintongeais).
• Une maîtrise du tourisme pour qu'il rapporte au Confolentais sans en faire la proie des spéculateurs immobiliers (parfois aidés par l'argent public des collectivités !) ou que ses habitants ne deviennent des étrangers chez eux.