Participation au débat politique, social et culturel ...


Per ne saber mai : lo blòg "lo nhac lemosin"


Comité pour le OUI au Traité Constitutionnel du Confolentais


Le 9 mai 2005, à Confolens, s'est constitué le "Comité pour le OUI au Traité Constitutionnel du Confolentais" autour de :

Guy BONNET : "La phrase de Jean MONNET citée ci-dessous consacre ma devise pour cette Constitution européenne : "Nous ne coalisons pas des états, nous unissons des hommes". Elle assure plus de solidarité entre les hommes, plus de démocratie, plus de paix ; ce sont les raisons pour lesquelles je dis OUI à ce Traité Constitutionnel comme 68% des PRG de France."
Madeleine NGOMBET : "Ce traité est un cadre neutre qui réforme les institutions de l'Union Européenne, réforme indispensable pour le bon fonctionnement de l'Europe élargie de 15 à 25. Il fait du projet européen, un projet solidaire alliant les droits fondamentaux et l'économie de marché pour défendre ensemble nos différences. C'est naturellement OUI."
Alain SAVI : "Pour les mêmes raisons que mes amis, je voterai OUI au Traité Constitutionnel le 29 mai prochain, mais plus encore, pour la solidarité des Etats-Membres telle qu'elle est définie dans son article I-43, celui qui concerne mon choix."
Jan URROZ : "C'est OUI pour une répartition plus précise des compétences, pour plus de pouvoir au Parlement Européen, pour la Charte des Droits fondamentaux, pour la diversité culturelle et linguistique."

Le comité appelle tous les Confolentais favorables au OUI à le rejoindre.
Des actions sont prévues, pour faire connaître les enjeux européens de ce référendum, ses conséquences sur notre avenir et pourquoi il faudra voter OUI le 29 mai.

Comité pour le OUI au Traité Constitutionnel du Confolentais
Contact :  05 45 84 03 04
ujan@free.fr

 


PARTIT OCCITAN
Federacion Lemosin
B.P. 31  -  16270 ROMASIERAS
partitoccitan@free.fr

Comunicat de premsa : 130205

Romasieras, lo 13 de feurier de 2005

Lo comitat "Charanta occitana" deu Partit Occitan creda la populacion a participar massivament a la manifestacion deu 19 de feurier a Engolesme (Ostau de vila - 10 oras) per la defensa deus servicis publics.
Las concertacions,rapòrts, promessas multiplas deus representants de l'Estat pòden pas catar l'inegalitat que nòstras regions ruralas ne son las victimas. Totjorn mai per la capitala (emplecs, TGV, JO, politica de prestigi...), totjorn mens per las "provincias" escartadas mudadas en zònas de vacanças !
Mas per lo Confolentés : barraduras de bureus de pòsta, viradas suprimadas, barraduras EDF, Telecom, barraduras de classas e d'escòlas, liceu e ospitau menaçats a Confolent.
N'i a pro !

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Le comité "Charanta occitana " du Partit Occitan appelle la population à participer massivement à la manifestation du 19 février à Angoulême (Hôtel de Ville  10 h) pour la défense des services publics.
Les concertations, rapports, promesses multiples des représentants de l'Etat (préfet, recteur) ne peuvent camoufler l'inégalité dont nos régions rurales sont les victimes. Toujours plus pour la capitale (emplois, TGV, JO, politique de prestige ...), toujours moins pour les provinces  reculées transformées en zones de vacances !
Rien que pour le Confolentais : fermetures de bureaux de poste, suppressions de tournées, fermetures EDF, Télécom, suppressions de classes et d'écoles, lycée et hôpital menacés à Confolens.
N'i a pro !


Serons-nous encore longtemps les dindons de la France ?


Jan URROZ
délégué régional du Partit Occitan 17 novembre 2004

Les mauvaises nouvelles s'accumulent pour la Charente Limousine. Après les projets de décharges industrielles, le démantèlement programmé de l'hôpital, voici la mort annoncée du Lycée de Confolens.
Certains voient dans ces mesures la manifestation d'une « décentralisation » accusée de tous les méfaits. Quelle erreur !
Ce qui tue le Confolentais, et d'autres zones rurales de Charente ou du Limousin, c'est le manque d'un véritable pouvoir local. Les décisions qui nous handicapent de plus en plus sont prises par les représentants du pouvoir central : préfet, recteur. Les décisions prises à Paris entre technocrates ignorant des réalités du terrain sont appliquées mécaniquement dans les régions qui n'en peuvent mais.
Une véritable décentralisation donnerait aux gens de la base la possibilité de choisir leur avenir : que voulons-nous dans notre région ? qu'est-ce qui est possible ? à quel prix? Dans le système français, cela n'existe pas. Ce qui existe c'est le pouvoir autoritaire des Missi Dominici chargés de « récupérer » tant de postes d'enseignants ici, d'économiser tant d'euros sur le secteur de la santé ou d'implanter telle ou telle installation dont personne ne veut. Ce n'est pas un pouvoir décentralisé qui nous régit, c'est une centralisation endurcie qui veut continuer d'administrer la France comme au temps de Napoléon.
Mais aujourd'hui, chacun peut comprendre que, même dans le Confolentais, l'égalité devant l'impôt doit donner droit à l'égalité devant le service public. Nous ne devons pas être traités en citoyens de seconde zone.
Il est temps d'avancer vers un véritable régime démocratique donnant un véritable pouvoir de décision aux territoires de base. Pays, régions sont des embryons d'une organisation possible si l'état relâche son étreinte et comme dans de nombreux pays d'Europe leur donne les moyens financiers de choisir leur développement.
Ne nous trompons pas d'adversaire. Exigeons ce pouvoir de décision à la base à travers une véritable régionalisation.
Sinon, les régions rurales du sud resteront encore longtemps, les dindons de la France !

 


Décharge de l'Affit, le retour ?

Jan Urroz
militant de l'environnement et de la Charente Limousine. (19/11/2003)

En ce qui concerne le traitement des déchets, ne devrait-on pas prendre en compte l'intérêt général plutôt que les intérêts particuliers? Sur cette planète, nous ne sommes qu'utilisateurs à titre précaire et nombreux sont les scientifiques, les conférences internationales, les accidents climatiques ou écologiques qui nous le rappellent chaque jour. Nous ne devons pas considérer la terre comme une poubelle car, tôt ou tard, nous ou nos enfants auront à en subir les conséquences.
C'est à ce niveau qu'en 2003 devrait se situer l'intérêt général.
Que voyons nous en Charente? Des entreprises, un syndicat d'intérêts professionnels font pression sur la population, sur les élus, sur le représentant de l'état, pour implanter à Ansac, une décharge de déchets industriels pudiquement rebaptisée Centre d'Enfouissement Technique. « Qu'en termes galants, ces choses là sont dites ! » On nous assomme sous des chiffres tous plus mirobolants les uns que les autres: projet en 9 volumes, 1400 pages, 113 hectares, 19 alvéoles de 4000 m², 75000 tonnes par an, 17 ans et des millions d'euros par an pour les promoteurs de ce projet. Les grands communicateurs d'Approval et du MEDEF alliés pour la circonstance ont décidé de la nouvelle vocation de la Charente Limousine: label déchets.
Pendant 17 ans, (dans un premier temps), une noria de camions chargés de produits plus ou moins identifiés parcourra la RD 951 pour emplir des alvéoles qui stériliseront le Bois de Lacaud pour au moins plusieurs siècles. Une autre entreprise a des projets semblables au Chêne, à quelques kilomètres de là mais se propose d'y élever des chevaux pour s'intégrer dans l'environnement. On croit rêver.
En 1983, la Charente Limousine faisait la une des journaux avec le scandale de la décharge de l'Affit à Roumazières, elle aussi destinée aux « déchets industriels banals ». Souvenons-nous de l'arsenic, du pyralène, des résidus de fabrication de chlorophénol (avec dioxine), ... tous par centaines de tonnes. Cette décharge avait été autorisée en bonne et due forme par arrêté préfectoral du 4 juin 1980 (CL du 24/11/81). L'affaire avait montré le manque de vigilance (au minimum !) des élus, de l'administration, la duplicité des « experts », le mépris des « spécialistes » pour le citoyen de base.
Plus de 20 ans plus tard, la vigilance s'impose toujours. Notre région, réputée pauvre est toujours dans le collimateur des affairistes et des technocrates sans scrupules.
Il serait temps pourtant d'évoluer et de s'attaquer à la vraie question: la réduction des déchets à la source. Il faudrait au niveau des décideurs de tous poils, en impliquant la population, s'engager sur cette voie du ''zéro déchet'' que ceux qui profitent de la gabegie actuelle disent impossible.
La question est politique et doit être assumée comme telle. Un plan ''zéro déchet'' doit remplacer le plan départemental.
La mise en œuvre devrait se faire au niveau des pays afin que chacun soit responsable de ses déchets, y compris la COMAGA qui résout la question en confiant ses productions à la Charente profonde... Certaines mesures allant dans le bon sens existent déjà et devraient être étendues. De nombreuses entreprises locales pourraient participer au plan et certainement créer davantage d'emplois que ce que les ''enfouisseurs'' nous promettent.
J'ai travaillé sur les prémices de ce que pourrait être ce ''projet zéro déchet'' et il circule déjà dans le Confolentais.
Une fois de plus, la Charente doit choisir entre les routines du passé et les espoirs de l'avenir.
Va-t-elle, une fois de plus se tromper de chemin ?


Propositions préfectorales: redessiner les arrondissements ?

24 Dec 2003
charente@charentelibre.fr

"Efficacité de l'État" et réalités culturelles ...

Les propositions préfectorales sur ''le maintien des services en milieu rural'' relèvent davantage du catalogue que d'une politique à long terme destinée à redonner leur chance aux campagnes. D'autant plus que la question des moyens supplémentaires est évacuée a priori. Il est cependant une proposition qui pose problème: le préfet veut redessiner l'arrondissement de Confolens qui ''hériterait du secteur de Ruffec''. Sans faire une fixation sur les arrondissements, qui ne correspondent pas à grand-chose à l'heure de la décentralisation, celui de Confolens a l'avantage de regrouper une zone à peu près homogène culturellement: le nord de la Charente occitane. Il est rare que les découpages administratifs franc,ais correspondent à une unité humaine. L'état préfère en général trancher dans le vif. Cet arrondissement correspond aujourd'hui aux limites du Pays de Charente Limousine. Quelle ''efficacité'' y aurait-il à détruire un niveau de décision qui commence à peine à exister ?
L' ''efficacité de l'état'' passe-telle aujourd'hui, comme au moment de la Révolution par la casse des identités culturelles ? La 3ème circonscription qui semble inspirer le projet préfectoral n'est qu'un assemblage biscornu de pays qui se tournent traditionnellement le dos.
Si Monsieur le préfet veut agrandir l'arrondissement de Confolens, c'est vers le Montbronnais qu'il doit regarder. Charente Limousine et Charente Périgorde partagent leur identité occitane sur laquelle un véritable développement peut s'ancrer. Les découpages technocratiques tirés au cordeau dans les réalités humaines ne sont plus d'actualité. Une conception purement administrative de ? l'efficacité ? ne saurait répondre aux inégalités de développement engendrées par un système centralisé qui accuse le poids des siècles.

J. U.


débat: mieux vivre a la campagne
18 Oct 2003
à charente@charentelibre.fr

Les problèmes de vieillissement , désertification, disparition des services publics ou privés dans les campagnes ne sont pas le fait d'une malédiction du rural mais le résultat des politiques menées depuis trois siècles au niveau hexagonal. Ces politiques ont un point commun: la centralisation.
Au niveau de l'état, cela se traduit par l'hypertrophie de la région capitale (les chiffres sont dans le rapport récent du sénateur J. F. Poncet). Au niveau départemental (relais du sytème centraliste institué à la Révolution et renforcé par Napoléon) on observe une tendance un peu similaire: le développement économique tend à se concentrer sur le chef-lieu départemental, en l'occurrence Angoulême.
Si l'on veut contrecarrer ce développement inégal qui empile les gens à certains endroits et en vide d'autres, il faut modifier la répartition des lieux de décision.
De nombreux pays d'Europe l'ont compris en confiant de larges compétences à leurs régions. En France, la régionalisation reste à faire si l'ont veut donner des chances égales à tous les citoyens, en particulier ceux des campagnes et si l'ont veut mettre la France au niveau des autres composantes de l'Union européenne.
La République française est désormais à ''gestion décentralisée'' mais pour ne pas en rester aux mots, cette décentralisation doit amorcer une réforme en profondeur des institutions territoriales: ''moins d'état'' et ''plus de Région'' sans sombrer pour autant dans un libéralisme à tout crin.
La Région doit devenir la collectivité ''centrale'' vers laquelle s'effectueront les transferts de compétence de la part de l'état. En même temps s'impose une simplification des échelons administratifs. La base de la démocratie doit demeurer la commune mais le Pays doit devenir l'échelon intercommunal et remplacer progressivement le département. Le Pays serait l'échelon de mise en oeuvre et d'adaptation de la politique régionale.
Pour exister vraiment, la Région doit disposer de compétences élargies et d'un droit d'adaptation législative. Les ressources budgétaires ne doivent pas être oubliées non plus qu'un fonds interrégional de péréquation assurant une véritable solidarité entre Régions riches et Régions défavorisées.
Des transferts de compétence s'imposent donc vers la région:
- Aménagement du territoire et voies de communication.
- Mise en oeuvre de la politique de développement agricole.
- Adaptation régionale des principes du droit de l'urbanisme.
- Politique du tourisme.
- Gestion directe des fonds structurels européens.
- Politique de la langue et de la culture occitane et poitevine-saintongeaise.
- En matière d'éducation : participation à la définition des programmes (enseignement - selon le cas - de l'occitan / du poitevin-saintongeais, histoire régionale), des formations adaptées à la région, recrutement et gestion des personnels (leur statut actuel étant par ailleurs maintenu).
- En matière audio-visuelle, création et gestion d'une '' Chaîne Régionale'' chargées de la mise en oeuvre de la politique de développement des langues occitane et poitevine-saintongeaise.
Dans ces différents domaines, les Régions doivent bénéficier, dans l'immédiat, de compétences de niveau réglementaire au moins (allant jusqu'à l'adoption de ''règlements autonomes'' au sens de l'article 37 de la Constitution).
Le transfert des ressources financières aux Régions doit passer par la création d'un impôt additionnel régional (l'Etat diminuant en conséquence sa propre part) sur les contributions fiscales suivantes : T.V.A., I.R.P.P., T.I.P.P.

Sans régionalisation véritable, il n'y a pas de vraie solution aux problèmes que vous avez abordés toute la semaine. La bonne volonté de beaucoup de personnes reste impuissante devant les effets néfastes d'un système . Le niveau du ''Pays'', s'il est doté de véritables pouvoirs de décision est le plus à même de moduler une politique en fonction des réalités et des besoins des territoires.
Quelques exemples de politiques de ''Pays'':
L'ADSL : France Telecom ne peut rester le seul décideur dans ce domaine.
Avantages fiscaux pour les entreprises (commerce, artisanat, industrie) s'installant dans la campagne ''profonde''.
Aide à l'installation en agriculture à des jeunes non originaires du milieu. Aider les reconversions ou installations en bio qui concourent à un développement durable et respectent l'environnement.
Logement: mettre sur pied une ''SAFER'' du logement favorisant les jeunes originaires de la commune ou des alentours et permettant de rénover l'habitat traditionnel. Limiter les résidences secondaires en taxant les non-résidents.
Politique de santé axée sur un hôpital/maternité et des maisons de retraites de proximité.

Veut-on réellement établir l'égalité dans ce pays ou bien se contente-t-on de débats, de colloques et de rapports sans effet sur le concret ?

J. U.


A la presse le 29/09/2003

Pour un Conseil culturel interrégional occitan

Le 4 octobre prochain se tiennent à Paris, sous l'égide du Ministère de la Culture, les « Assises nationales des langues de France ».

Elle ont pour objet un état des lieux de la situation de ces langues menacées par une politique linguistique traditionnellement axée sur le monolinguisme en faveur du français.

L'insertion européenne, le recul du français langue internationale, l'affirmation du droit à la diversité linguistique au niveau mondial, la revendication régionaliste, obligent la France à remettre à plat sa politique culturelle.

Pourra-t-on dépasser les blocages que constituent l'article 2 de la Constitution rajouté en 1992 («Le français est la langue de la République») et le refus de ratifier la Charte européenne des langues ?

L'initiative du Ministère de la Culture peut être positive si elle débouche sur des propositions concrètes et des réalisations.

Pour sa part, le Partit Occitan proposera le transfert aux régions concernées d'Occitanie des compétences suivantes:

- Politique de la langue et de la culture occitanes.

- En matière audio-visuelle, création et gestion de « Chaînes Régionales » chargées de la mise en œuvre de la politique de développement de la langue occitane.

Pour l'exercice des compétences liées à la langue et à la culture d'Oc, nous demandons la création d'une collectivité à statut spécial : le Conseil Culturel Interrégional Occitan.

Celui-ci intégrera les Régions et territoires d'Oc : Aquitaine ( moins la partie basque des Pyrénées-Atlantiques), Auvergne, Languedoc (moins la Catalogne-Nord), Limousin, Midi-Pyrénées, Provence ; départements de l'Ardèche et de la Drôme, partie occitane du département de la Charente.

Ce Conseil aura des relations privilégiées avec le Val d'Aran et les Vallées occitanes de l'état italien.

Cette coordination des décideurs territoriaux permettra d 'élaborer les politiques nécessaires au développement de la culture occitane dans le secteur de l'édition, de la production culturelle, de la radio et télévision. Seule cette approche décentralisée et interrégionale de la question culturelle occitane permettra de mener une politique coordonnée en matière culturelle à l'échelle du territoire occitan.

Jan Urroz

délégué régional du Partit Occitan - Membre du bureau national


22 Sep 2003
à: charente@charente.com

Taxe sur les ordures ménagères

Pourquoi les tentatives de réduction des déchets à la source sont-elles découragées en Charente ? La communauté de communes de Villefagnan utilisait le paiement au poids des ordures ménagères, système également pratiqué par de nombreuses collectivités en Europe et dans le monde. Le SVDM l'oblige à en revenir à la taxe uniforme. On nous parle sans cesse de "responsabilisation du citoyen" mais on fait de nous des irresponsables. Pour certains élus, le citoyen de base est avant tout un fraudeur qui cherche à resquiller,qui va déposer ses sacs d'ordures dans la commune voisine...
De nombreuses collectivités dans le monde ont engagé une stratégie "zéro déchet" qui passe par une implication des citoyens. Pourquoi cette politique est-elle rejetée, a priori par les gens du SVDM ? Veut-on à tout prix nous imposer des décharges (gérées par le privé car "le SVDM n'a pas les moyens"?
Quel est le lobby à l'oeuvre derrière ces manipulations de l'opinion publique ? A qui profite le crime ?

J. U.


Fusion des départements de Charente et Charente-Maritime ?

Objet: Fusion ? oui mais...
Date: 07 Nov 2002

L'identité charentaise est poitevine-saintongeaise, donc pourquoi ne pas fusionner les deux départements, Mais alors, la partie occitane de la Charente, Confolentais et Montbronnais doit rejoindre le Limousin (avec le Nontronnais actuellement en Dordogne). Les Occitans qu'on a abusivement coupés de leurs attaches naturelles à la Révolution regardent plutôt vers l'est: langue occitane (on ne dit plus "patois", terme raciste), liens familiaux, économie (agriculture), paysages, études universitaires ...
Donc, contrairement à ce que dit M. Le Ny, le redécoupage du Poitou-Charentes est à l'ordre du jour si l'on veut régionaliser en tenant compte des réalités culturelles. Malheureusement, les caciques locaux, politiques ou administratifs qui profitent du statu-quo ne tiennent pas à scier la branche sur laquelle ils sont assis. En fusionnant, on pourrait économiser un salaire de Président départemental, un salaire de préfet, etc...
Du point de vue d'une saine gestion des deniers publics, il ne devrait pas y avoir d'hésitation ! Si l'on veut mettre la France à l'heure de l'Europe qui gagne (Espagne des autonomies, Grande-Bretagne reconnaissant l'Écosse et le Pays de Galles, Belgique, etc, c'est une véritable régionalisation qui doit être mise en place. Les réalités culturelles sont les clés du développement économique: certains de nos voisins européens l'ont compris.
Le développement du sud de l'hexagone passe par la reconnaissance de l'Occitanie,ensemble des pays d'oc, de Champagne-Mouton à Nice et de Montluçon à Salses. Sinon, c'est le découpage technocratique traditionnel qui gagnera, maintenant le Massif Central dans un sous-développement chronique.
Une région Poitou-Saintonge récupérant la Vendée et assumant son ident1té trouverait sa place en reliant l'ensemble occitan à l'ouest de l'Europe et à l'océan. Va-ton bricoler une "décentralisation" minimum ou remettre en cause deux siècles de bonapartisme ?

Meilleurs sentiments occitans,
J. U.


24/10/2002

à l'occasion de son week-end à Etagnac

à Monsieur Jean-Pierre RAFFARIN, Premier Ministre

Objet: propositions du Partit Occitan pour une véritable décentralisation

Assit, le 24/10/2002

Monsieur,

Nous prenons acte avec satisfaction du débat qui s'engage sur la décentralisation et nous profitons de votre séjour en Charente occitane pour vous communiquer directement notre contribution aux Assises des Liberté locales.

Votre visite est aussi pour nous l'occasion de vous rappeler nos revendications plus locales.

Ancien Président du Poitou-Charentes, vous n'ignorez pas que l'est du département de la Charente appartient à l'Occitanie par sa langue et sa culture. Il serait juste que la Charente Occitane retrouve ses affinités culturelles en rejoignant le Limousin, région d'oc.

Nous souhaitons également que les engagements du Président de la République en faveur de la diversité culturelle, voient une application concrète, ici même, par la mise en place d'une politique favorable à la langue occitane. Le génocide culturel visant à rendre le sud de l'hexagone monolingue doit cesser si la France veut regagner un minimum de crédibilité internationale en matière de lutte contre l'uniformisation culturelle.

Il serait bon que l'article 2 de la Constitution apporte des garanties aux langues de l'hexagone, alors qu'à l'heure actuelle il signe leur arrêt de mort.

Avec l'espoir que vous prendrez en compte nos propositions, veuillez agréer, Monsieur le Premier Ministre, l'assurance de nos meilleurs sentiments occitans,

Pour le bureau fédéral du Partit Occitan,

J. U.


Au courrier des lecteurs de C. L. (6/01/2002)

Réponse à un «libre» penseur.

La réaction de M. N. à ma tribune libre sur les « affaires » de la République est révélatrice des blocages de la société française au moment de l'ouverture européenne. Non, nous ne voulons pas « faire éclater la République », nous souhaitons seulement la faire évoluer. Non, nous ne sommes pas des minorités « enracinées à leur terroir » (nous ne portons pas de sabots, je réponds à CL par e-mail) et nous ne nous enfermons pas dans notre « particularisme ».

La démocratie, n'a pas, pour nous atteint ses limites ultimes avec la défaite des Girondins. Nous souhaitons simplement son approfondissement.

Longtemps, le « royaume » ou la « République » ont tenu leurs ressortissants enfermés. Aujourd'hui, comme citoyens européens, nous pouvons comparer l'hexagone et les autres pays de l'Union.

La France n'est pas un phénomène, « une exception » comme certains aimeraient le faire croire pour mieux justifier l'injustifiable mais une composante parmi d'autres de l'Union européenne. Comme telle, elle apporte des choses positives mais elle a aussi ses traits négatifs qu'elle devrait regarder en face et tenter d'améliorer.

Quelques questions:

Nos langues et cultures (occitan, breton, corse, ...) ont-elles le droit, à l'égal des autres de vivre et de se développer? Si oui, il faut leur en donner les moyens par un statut légal. C'est l'objet de la Charte.

Nos régions (l'Occitanie regroupe en gros les six régions du sud) ont-elles le droit de se développer, de permettre à leurs habitants d'y vivre, d'y travailler? Si oui, il faut leur en donner les vrais moyens. Ces pouvoirs de décision, c'est ce que nous appelons l'autonomie.

Ma référence à l'État n'est pas une contradiction, car l'autonomie suppose un partage négocié des compétences. Certains domaines resteraient à l'état: statut des personnes, relations internationales, défense, ... D'autres seraient au niveau régional: infrastructures, sources d'énergie, développement économique, culture. D'autres seraient partagées entre les deux niveaux: fiscalité, enseignement et formation, transport, énergie ...

M. N. semble asseoir sa démonstration sur un dogme: « La république une et indivisible ». N'est-ce pas là un paradoxe pour un libre penseur? L'école de la République, dont je suis un pur produit (sinon un fleuron (!)) m'a enseigné à ne point tenir pour vraie une idée sans l'avoir auparavant étudiée sous tous ses aspects. Le modèle républicain a depuis les Grecs connu pas mal d'avatars et l'on ne peut vouloir l'enfermer dans un moule historiquement daté. Comme toute institution politique, il doit, pour survivre, s'adapter aux réalités de son époque. Le conservatisme et l'intégrisme, à l'oeuvre dans beaucoup de pays, me semblent de mauvais conseillers.

J. U.


Tribune libre pour C. L. (01/10/2000)

La République accaparée

La France est aux mains d'une classe politique professionnelle, issue de deux ou trois grandes écoles, et basée sur Paris. L'étiquette « droite » ou « gauche » loin de correspondre à des choix politiques opposés n'est que l'amuse-électeur destiné à assurer une rotation des postes de direction afin que chacun de ces messieurs-dames ait sa part du gâteau.

Cette classe politique n'a pas hésité à assurer son financement par des moyens illégaux: truquage des marchés publics, dessous de table, magouilles diverses aux frais des contribuables. Chacun sait aujourd'hui d'où venait l'argent des meetings géants, des cars de «militants», des journaux en couleur, des locaux de luxe, des congrès « grand-messe », des super banquets (républicains?) et des campagnes d'affichage 4m x3.

Chacun à leur tour, ils se décernaient sans vergogne, les soirs d'élection, devant leurs somptueux buffets parisiens, le titre ronflant de « premier parti de France ». En fait, avec peu d'adhérents, encore moins de militants, les « grands partis » devaient à tout prix trouver de l'argent.

Les moyens utilisés mèneraient n'importe quel citoyen ordinaire devant le tribunal. La « classe politique », elle, reste globalement en place sacrifiant de temps en temps une tête devenue vraiment trop voyante.

Ces financements illégaux sont à la politique ce que le dopage est au sport. Ils faussent les résultats et permettent des victoires imméritées.

Les derniers développements nous montrent que tous les partis hexagonaux et soi-disant représentatifs (de quoi?) sont éclaboussés: ces partis ne fonctionnent que parce que pendant des années, ils ont triché.

Cela ne les a pas empêchés, d'un bout à l'autre de l'échiquier politique de pousser des cris d'orfraie à la seule évocation d'une évolution du statut de la Corse vers un peu (très peu) d'autonomie. L'idée d'autonomie de la Bretagne, de l'Occitanie déclenche des crises de républicanisme exacerbé. Mais les donneurs de leçons républicaines sont moins forts question moralité publique!

Mesdames, Messieurs, quelle est la République que vous prétendez défendre? Celle d'une caste prête à toutes les turpitudes pour se maintenir en place?

Nous autres, autonomistes occitans souhaitons un profond renouvellement de la vie politique et de la démocratie dans l'hexagone. Par une redistribution du pouvoir sur le territoire (organisation fédérale), un partage des compétences (subsidiarité), le non-cumul des mandats, une justice vraiment indépendante, on peut mettre fin au règne d'une classe politique parisienne et de ses succursales politiques et administratives au niveau local , qui fait fonctionner la « république » à son profit.

Une opération « Mains Propres », à l'image de celle qui fut menée en Italie, doit disqualifier définitivement tous les responsables d'abus et de financements illégaux. Les accapareurs de la République doivent être démasqués, punis et mis hors du jeu politique. Est venue l'heure d'une VIème République qui rompe avec les mauvaises habitudes du passé, qui redistribue le pouvoir et permette à la France d'entrer tête haute en Europe et dans le XXIème siècle.

J. U.