Canton de Confolens-Nord (Charente)
Jean URROZ
e-mail: ujan@free.fr
site internet: http://ujan.chez.tiscali.fr
Né en 1947 (Gironde) - Marié, 3 enfants, 2 petits-enfants
- Confolentais depuis 1974, domicilié à Manot -
Retraité.
Militant occitan depuis 30 ans.
Membre du bureau national du Partit Occitan
Candidat aux cantonales en 1985 et 1992,
1998 (canton de Confolens -Nord) et aux législatives de
1997 et 2002 (Charente, 3ème circonscription, ''Confolens-Ruffec'').
Meilleur score = 1992: 4,97% des voix.
Mon étiquette n'a pas changé. Depuis 1987,
notre mouvement s'appelle Partit Occitan. Il existe sur 32 départements
du sud de l'hexagone (Occitanie, territoire de la langue occitane).
La Charente Limousine se trouve à la frontière nord-ouest
de l'Occitanie.
Ma candidature est une
candidature de révolte et de Résistance mais aussi
une candidature d'espoir en l'avenir: un autre Confolentais est possible.
Notre canton de Confolens-Nord et la Charente Limousine en général
sont les oubliés du département.
Sur tous les plans les
indicateurs sont au rouge: désertification, emploi, population
vieillissante, exode des jeunes, génocide culturel. J'emploie
volontairement ce mot fort car la langue et la culture occitane
du Confolentais sont passées sous silence dans l'attente
d'une disparition totale.
Nos élus vont-ils bientôt préférer
l'anglais à la vraie langue de ce pays, l'occitan?
Quand
je vois les villages en ruines, les maisons aux volets clos, j'entends
aussi ce silence qui est celui de la mort d'une civilisation pour
laquelle ceux qui le pouvaient, n'ont pas levé le petit
doigt.
Aujourd'hui, tout est à vendre, mais pas à nos jeunes
qui n'ont pas les moyens d'acheter même une vieille maison
!
Les élus actuels ne rêvent que de ''populations nouvelles'',
nos jeunes n'ont qu'à partir.
La Charente Limousine
subit un tourisme de spéculation immobilière.
Profitant de leur pouvoir d'achat plus élevé, certains
Britanniques rachètent nos villages à n'importe
quel prix, retapent puis revendent et s'en vont, remplacés
par d'autres.
Pour les gens d'ici,
s'installer devient impossible quand on n'est pas tout simplement
chassé de son habitation pour cause de vente !
J'ai décidé de faire une
campagne de porte à porte dans tout le canton. J'essaie
de rencontrer le maximum de personnes dans tous les bourgs et
les villages.
Il règne une grande
inquiétude et un grand découragement. Mais se replier
sur soi ou sur des solutions extrêmes est une mauvaise idée.
Au contraire, il faut relever la tête et montrer que nous
existons. En affirmant, haut et fort notre différence nous
serons respectés et donc mieux écoutés. C'est
le sens de ma candidature.
Si je suis élu, je souhaite participer à une nouvelle majorité.
Non que je fasse une confiance aveugle à la gauche traditionnelle.
Mais la majorité UMP actuelle travaille contre nous. Ses préoccupations
sont pour les riches du département (Angoulême, Cognac).
Le Confolentais a longtemps crû qu'en courtisant les riches,
il tirerait son épingle du jeu. On voit les résultats.
Je veillerai également à une répartition plus juste des actions
du Conseil général sur l'ensemble du département
et non sur quelques projets mirifiques.
J'agirai en particulier pour une
autre politique des déchets ménagers et industriels
(objectif ''zéro déchet''): le Confolentais ne doit
pas devenir le paradis des décharges (industrielles ou
SVDM).
J'agirai pour mettre sur pied une
politique linguistique du département en faveur de l'occitan
qui concerne le Confolentais et le Montbronnais.
Je pense qu'il est bon que différentes
opinions s'expriment pour permettre aux électeurs de vraiment
choisir. Mais il faut aussi jouer carte sur table et annoncer
la couleur.
On ne peut être
apolitique à Confolens et de droite à Angoulême.
D'autre part, se prétendre de gauche ou écolo ne
suffira pas pour défendre le Confolentais si l'on se contente
de la ''discipline de groupe''.
Comme représentant de Confolens-Nord, je veux pouvoir
bénéficier de ma liberté de parole et de
vote pour être fidèle au contrat passé avec
les électeurs.
Je pense offrir une alternative. J'espère que les électeurs
voudront bien me faire confiance.